16.10.12

ONG : Danger !

Que dire, si ce n'est informer ? Comment cette situation un jour pourra-t-elle se régler? Comment faire pour que les ONG se retirent d'Haïti, qu'elles s'arrêtent avant de la faire crever totalement?

Quelques faits parmi...
1. Il a d'abord fallu loger 60 000 "blancs" qui ont débarqué avec les ONG et la MINUSTAH à la suite du tremblement de terre, alors que 300 000 maisons venaient d'être détruites, qui plus est dans un "standing" pas franchement local. (La population locale n'ayant déjà pas assez de maisons pour elle même...)

2. Les ONG ont eut besoin de coopérants locaux, de personnes sur le terrain, des forces vives pour les aiguiller. Aujourd'hui encore elles n'hésitent pas à mettre le paquet pour les garder.

3. Dans l'urgence de leur débarquement, certaines ONG "médicales" ont pris d'assaut certains hôpitaux pour traiter vite et bien. Certaines ont préféré faire à leur "manière" vue l'absence totale du gouvernement dans la grande coordination des actions et des interventions.

4. Un contingent népalais de la MINUSTAH venant d'une région reculée où le Choléra est endémique, n'a pas trouvé meilleure idée que de laisser ses déchets le longs d'une rivière qui accessoirement irrigue toute la ville de Port-au-Prince... Article Le MATIN

et leurs Conséquences
1. Les propriétaires locaux habitués à louer parfois 12.000 $ !!!! / mois certaines de leurs maisons, préfèrent les laisser vides plutôt de que les louer à des locaux, au prix de ce que devrait être "logiquement" un loyer à Port-au-Prince. Aujourd'hui les habitants qui par chance ne sont pas dans des bidonvilles, n'arrivent plus à se loger. Regina chez qui nous habitons, vit à 6 personnes dans un T3, pour 260 euros/mois pour elle, sa fille et son mec.

2. Au vue des salaires pratiqués, on assiste à une véritable fuite des cerveaux à l'intérieur même du pays. A l'heure actuelle toutes les personnes compétentes d'Haïti sont au service des ONG, et non pas de leur pays (gouvernement université, etc). On assiste désormais à une véritable dépendance aux ONG qui fournissent du travail, soit, mais empêche tout développement local en parallèle.

3. Les hôpitaux pris d'assaut doivent aujourd’hui changer la grande majorité de leur matériel, mais avec quel argent? De plus, certains hôpitaux ont dû fermer ne pouvant plus assurer la "concurrence" avec les ONG qui offrent des services gratuits. D'où le paradoxe, Haïti a besoin d'Hôpitaux, mais l'arrivée des ONG ayant bousculé toute l'économie locale, il parait impossible d'envisager une solution de sortie pour la santé.

4. Depuis 2 ans le choléra sévit sur cette île, quand elle avait été jusqu’alors complètement épargnée par ce fléau. Aujourd'hui une plainte est en cours: UN contre Haïti, qui gagnera à votre avis?